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Les PME, soulagées du prolongement des aides à l'embauches des jeunes

Les PME-TPE sont les principales utilisatrices des aides à l'embauche des jeunes. Le gouvernement a annoncé cette semaine que celles pour l'apprentissage sont inchangées jusqu'à la fin de l'année, tandis que celles liées aux embauches classiques des moins de 26 ans s'arrêtent fin mai après avoir joué leur rôle d'accélérateur.

Les entreprises toucheront toujours jusqu'à 8.000 euros pour l'embauche d'un apprenti jusqu'au 31 décembre.
Les entreprises toucheront toujours jusqu'à 8.000 euros pour l'embauche d'un apprenti jusqu'au 31 décembre. (Shutterstock)

Par Alain Ruello

Publié le 17 mars 2021 à 14:22Mis à jour le 17 mars 2021 à 18:29

Pas touche à l'apprentissage. Quand l'heure du bilan aura sonné, Emmanuel Macron ne manquera sans doute pas de mettre en avant le renouveau de cette forme d'enseignement, qui mêle cours théoriques et pratique en entreprise, mal considérée en France alors qu'elle explique une grande partie de l'insertion professionnelle des jeunes en Allemagne notamment. La réforme de 2018 a enclenché le mouvement, mais sans les généreuses primes décidées l'été dernier - première mesure d'urgence pour les jeunes - l'histoire aurait été moins heureuse.

L'exécutif n'a pas reculé à la dépense : 5.000 euros pour le recrutement d'un mineur, 8.000 euros pour un majeur. Soit un reste à charge quasi nul pour l'employeur. Résultat ? Près de 500.000 contrats signés l'année dernière dans le privé , un record, dont plus des trois quarts par des TPE-PME. Pour sauvegarder la rentrée 2021, le Premier ministre, Jean Castex, a décidé de laisser les vannes budgétaires grandes ouvertes : l'aide, qui devait s'arrêter fin mars, est reconduite jusqu'à fin décembre, dans les mêmes conditions.

Fin de l'histoire

Pour la prime de 4.000 euros maximum associée à l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans en CDI ou en CDD d'au moins trois mois, la fin de l'histoire se profile, en revanche. Comme pour l'apprentissage, la demande a été forte : près de 350.000 entreprises l'ont sollicitée à ce stade, dont 30 % de moins de 11 salariés et 42 % de 11 à 249. Elle ne sera prolongée que de deux mois - avril et mai - et le seuil de salaire pour en bénéficier est ramené de 2 à 1,6 SMIC . De quoi couvrir 90 % des recrutements de jeunes, plaide le ministère du Travail.

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Pourquoi un sort différent pour ces deux aides ? Parce que la première répond à un besoin structurel du marché de l'emploi. L'apprentissage doit s'ancrer comme une filière d'enseignement d'égale valeur par rapport à celle de l'enseignement général. Le mot d'ordre est simple : ne pas casser l'élan, même s'il faudra bien débrancher la sonde un jour.

L'autre aide a été conçue pour répondre à un problème conjoncturel : son principal effet a été d'accélérer les recrutements, assure le ministère du Travail. Les effets d'aubaine sont connus. Nombre de TPE ou PME auraient embauché un jeune sans ce coup de pouce. Mais nombre d'entre elles auraient mis plus longtemps pour le faire.

Alain Ruello

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