Circa Tsuïca, la fanfare cirque du très attachant collectif Cheptel Aleïkoum prend le contrôle du chapiteau !… Mais le perd instantanément, car c’est à nous (aussi), qu’il revient de créer cette représentation… Au programme du vélo acrobatique, de la corde volante, du trapèze et du son à fond les ballons, pour être îvre de vie !
La fanfare Circa Tsuïca, habituée à la déambulation, aime jouer avec le mouvement, le croisement, les passants… Dans la rue, on y passe furtivement, anonyme, comme un soupir ; ou bien, des intrigues éphémères s’ébauchent, s’affolent puis s’effilochent ou encore, un chœur s’organise, remplit l’espace, le déborde et s’évanouit. C’est cette vie tourbillonnante que la fanfare saisit par ces notes, son cœur (gros comme ça !) et son chœur généreux. Fidèle à son énergie communicative, le groupe injecte de l’ivresse, de l’euphorie et de la démesure dans son groove et les petites histoires qu’il nous conte. (V)îvre c’est aussi du cirque à bicyclettes, beaucoup de bicyclettes ! Comme on en voit de Shanghai à Ouagadougou qui glissent, joyeuses comme des chansons de Montand. Dans la musique du Cheptel, les corps aussi racontent les histoires avec leur volonté de prouesses et d’acrobaties.